vendredi 1 octobre 2010

A partir du 15 juin : nous redevenons terriens en attendant bébé

Pour redevenir terrien, il faut :

- Acheter une voiture ; une magnifique Opel Astra de 1996 (prés de 200000 kms au compteur) nous attend

- Se domicilier quelque part, pour les papiers. Si on n’a pas de domicile fixe, on n`existe pas dans l`administration française, et un bateau qui n`est pas stationne en permanence dans une marina n`est pas un domicile.

- Trouver un hébergement.


Du 19 juin au 14 aout : nous habitons à Ducos

Parfois la vie vous aide,

En arrivant en Martinique, on rencontre des amis d’amis, Laure et Olivier, qui nous propose de garder leur maison pendant 1 mois et demi, du 19 juin au 9 aout. Il faut s’occuper du jardin, des poules, des chiens, et de la piscine…pile poil au moment où on aurait aimé se poser un peu dans l’attente de la venue du bébé. On n’a pas réfléchi longtemps pour accepter cette aubaine !



Villa créole, le salon est ouvert sur la très grande terrasse couverte ; nous vivons à l`extérieur en permanence. La piscine est un bonheur, d`autant que la chaleur est éprouvante durant cette saison cyclonique. Il suffit de faire un quelconque effort pour être baigné de sueur. Autre nuisance, les moustiques. Ils sont abondants, voraces et transmettent la dengue. Olivier et Laure, en arrivant en France, ont d`ailleurs présenté tous les signes d`une dengue. Nous sommes très vigilants et arrivons à développer de multiples stratégies pour ne pas se faire piquer par les moustiques. A part ces contraintes, la vie est plutôt sympathique à Ducos. Les journées passent très vite et sont ponctuées de rituels. Après le petit déjeuner, il faut donner à manger aux poules. Nous avons une portée de très jeunes poussins. La vie des poules nous occupe beaucoup.



Clarisse devient de plus en plus grosse. Son gros ventre commence à l`handicaper.


Dominique, la maman de Clarisse, arrive plus tôt que prévu le 26 juillet, pour nous chouchouter. On en profite pour se balader un peu.

Le jardin botanique de Balata

 











Malheureusement, Dominique attrape la dengue ; une semaine KO, à se déplacer du lit au fauteuil et du fauteuil au lit, super début de vacances… Hind, la sœur d`Hicham nous a également rejoints le 12 aout pour 15 jours. Malheureusement, elle ne verra pas Marwan.


Du 14 aout au 15 septembre : 3 Ilets, Anse à l`âne

Les parents de Clarisse ont loué un joli bas de villa en haut d`un morne à l`Anse a l`âne, dans les Anses d`Arlets. Il y a là aussi une piscine dans un magnifique cadre de jardin tropical. Nos propriétaires Hélène et William ont passé 15 ans de leur vie à naviguer autour du monde avec leurs 2 filles. Ils construisent un magnifique bateau pour repartir vers le grand Sud. Leurs anecdotes ont, j`ai peur, plus effrayés mes parents qu`elles ne les ont rassurés. Ils ne nous voient plus revenir en France. On attend dans ce cadre confortable la naissance de Marwan.




Il a fallu le forcer à sortir de son nid douillet, ce petit monsieur. Il est né enfin le 01 septembre, petit poids, comme attendu, mais en très bonne sante. Son papy et son oncle Jack viennent d`arriver pour l`occasion.






Du 15 septembre au 10 octobre : retour au Marin, Hicham au boulot sur le bateau, Clarisse cocoone avec Marwan dans un appart sur la Marina

Vue de l`appartement sur la marina 

Le grand bouleversement est arrivé, sic Marwan. Il faut réaménager le bateau pour l`accueillir, et il y a du boulot. Le bateau est encore un grand chantier. Nous ne sommes pas prêts à redevenir marins pour l`instant. Nous avons donc loué un appart sur la marina pour que Hicham puisse travailler sur le bateau plus efficacement.

jeudi 30 septembre 2010

Du 13 juin au 15 juin 2010 : Retour en Martinique

Notre périple dans le Nord des petites Antilles se termine à Saint-Martin. Notre séjour dans cette ile d`une semaine se résume par des achats, principalement pour Yapa. Nous avons été déçu par ce qui nous avait été présenté comme le paradis de l`accastillage et de l`informatique. Il faut dire qu`à ce moment-là, l`euro était au plus bas par rapport au dollar. Mais bon, on a pu faire quelques affaires et revenir les cales chargées. Nous avons surtout été contents de notre bâche confectionnée pour un bon prix par un haïtien. Ca fait plusieurs mois qu`on étudie comment faire cette fameuse bâche. En attendant, on doit s`enfermer dans la chaleur moite du bateau en attendant que les grains passent.

Nous avons décidé de descendre d`une seule traite en Martinique. Voyage pas très agréable, vent debout. Suite aux conseils d`amis rencontrés à Saint-Martin, nous avons tracé notre route pour rester au vent de Montserrat. Il s`agit d`une petite ile des Antilles dont l`activité volcanique est encore intense. Nous n`avons pas pu maintenir ce cap, et après une nuit à la barre, nous avons dû renoncer et passer au vent de Montserrat. Un épais nuage venant de l`ile s`avance dangereusement vers nous, accompagné d`une odeur de soufre. Il ne faut surtout pas qu`il pleuve, de peur d`une pluie acide n`attaque les voiles du bateau.

Heureusement, rien de tel ne s`est passé, et après quelques heures à serrer les fesses, nous avons enfin passé Montserrat. Nous avons pris plusieurs heures de retard par rapport à notre programme initial. Le bateau se traine et gite au maximum. C`est vraiment pas la plus belle navigation qu`on ait faite. Seule pendant mon quart de nuit, un grain couche le bateau, je choque la grand voile et attend que ca passe accrochée à la barre. Je suis fière de moi, je n`ai pas appelé Hicham au secours, mais heureusement que les grains aux Antilles ne durent jamais longtemps ... C`est deux jour plus tard, de nuit, que nous abordons la baie de Fort-de-France et que nous mouillons a la Pointe-du-Bout. Nous sommes de retour en Martinique et ce pour un bon bout de temps.

lundi 5 juillet 2010

Du 03 juin au 06 juin : Anse Colombiers, Saint Barthelemy




Il est temps de rejoindre la civilisation, mais on n’a pas envie de se lancer tout de suite dans la ville, les achats, à Saint Martin. Direction Saint Barthelemy, toute petite ile française de 45 km carré. Le vent n`était pas au rendez-vous, 60 miles à parcourir à 3 nœuds, on n`est pas arrivés avant le lendemain. On se décide à lancer le spi et c’est là qu’on découvre une large bande décousue. Après  2 heures de couture sous le soleil, et le roulis (merci Clarisse !), la récompense : Yapa se lance à 6 nœuds, avec sa grande aile déployée. Il était 18 heures, quand on arrive face a l`anse Marigot, la baie que nous avions initialement choisie pour mouiller. L`entrée du mouillage est difficile, entoure de cayes, et la visibilité mauvaise a cette heure. On s`est dégonflé, d`autant qu`un beau voilier de 16 mètres, gisait au fond de la baie, sur son flanc – spectacle pitoyable et effrayant. C`est maintenant une course contre la montre, pour longer toute la côte nord de l`ile pour atteindre le prochain mouillage abrité. On arrive tout juste au coucher du soleil a l`anse Colombiers, une réserve naturelle marine.


Le lendemain, c`est la surprise : tout près du bateau, on voit des petites têtes de tortues émerger pour prendre des grandes bouffées d`air. C`est des tortues vertes, qu`on peut suivre en nageant dans leur danse sous marine. Il y en a une vingtaine, et petit a petit, on en reconnait quelques unes du fait de leurs particularités (une encoche dans la carapace, une excroissance, …). Dans les récifs de la pointe sud de l`anse, nous sommes émerveillés par la densité de poissons, et effrayés par la vue de … requins. C`est nos premiers. On a beau savoir que ce type de requin (requin vache) n`est pas agressif pour l`homme, Clarisse n`est pas trop tranquille, et on ne tarde pas trop à se rapprocher des bateaux. Quant à Hicham, impossible de l`empêcher d`embêter les animaux sauvages : il s`accroche aux tortues, tire la queue aux requins, …


Malgré la chaleur, nous avons également fait une petite excursion à terre. Ici, la végétation est plutôt sèche avec des cactus. Nous faisons la rencontre de tortues de terre sur le chemin qui grimpe, ponctué de jolis points de vue.


Du 01 juin 2010 au 03 juin 2010 : Palmetto point, Barbuda




Palmetto point, une longue plage de 10 kilomètres, mince langue de sable séparant la mer du lagon, pour nous tous seuls. C`est presque angoissant de se retrouver absolument seuls dans cet espace immense. Pas de bruit de la civilisation, pas de maison, pas de lumières, uniquement des oiseaux. L`eau est turquoise, le sable rosé, des senteurs de bruyère: un cliché de carte postale. Hicham a fait la rencontre d`un dauphin, qui l`a suivi alors qu`il était en annexe.

Du 26 mai au 01 juin 2010 : Antigua




Après notre petite aventure en Guadeloupe, nous sommes arrivés sans encombre à English Harbour, Antigua. Nous sommes heureux de retrouver l`ambiance des iles britanniques, et Antigua est surement une des îles des caraïbes les plus british. C`est calme, propret. English Harbour héberge également quelques uns des plus beaux yachts des caraïbes. Nous attendons dans cette baie bien protégée que le temps revienne au beau pour partir vers des mouillages plus sauvages.



Enfin du beau temps après 3 jours de pluie et de houle entrante du Sud (le roulis commençait à nous taper sur les nerfs), nous nous dirigeons au milieu des cayes vers Green Island. Nous sommes maintenant un peu plus expérimentés,  et plus confiants, pour nous aventurer au milieu des coraux. Le mouillage est quasi désert, bien abrité (pas de roulis…). Nous hébergeons sous la coque  un barracuda. Curieux, il nous suit quand nous plongeons, la gueule ouverte, comme si il allait nous avaler un orteil. Je dois avouer que je ne suis pas trop tranquille de le savoir là, et que je ne m`attarde pas trop autour du bateau.



samedi 29 mai 2010

Du 23 mai au 25mai: La Guadeloupe



On a décidé de ne pas s’attarder en Guadeloupe. Mais, on ne pouvait tout de même pas zapper les Saintes. Nous avons surtout profité de ces beaux mouillages. Nous avons eu la chance d’avoir un super beau temps et une eau très claire pour le ‘snorkelling‘, et presque pas de houle. Clarisse a nagé avec une petite tortue dans la baie du Bois Joli et Hicham s’est battu avec les moustiques parce que eh oui:
 « même au paradis, il y a des moustiques! »




On fait une petite halte à l'îlet des Gosiers avant d'attaquer le passage de la rivière salée qui traverse la guadeloupe en son milieu à travers la mangrove.


Réveil à 4 heures du matin pour l'ouverture des ponts et voilà qu'on s'engouffre dans ce chenal qui traverse la mangrove avec par endroits seulement 2 mètres de fond! Une fois la rivière salée et ses 2 ponts franchis, il faut encore slalomer entre les cailles avant d'atteindre les eaux saines entre la Guadeloupe et Antigua.
Et c'est là, après la bouée C7, qu'un petit écart de route nous a amener à nous embourber dans un banc de sable avec la marée qui baisse! Impossible de se dépetrer de ce m..dier!  Heureusement, juste derriére à quelques milles de nous, une barque de pêcheurs! et à force d'appel VHF et de grand signaux, ils viennent vers nous. et à l'aide de leur 250 CV ils arrivent à nous sortir de là. Ouf!
Heureusement, il n'y a eu aucun dégats, et on peut continuer notre route vers Antigua.




Du 10 au 22 mai: La Dominique

On est heureux, heureux de bouger à nouveau. La vérité, si on en doutait encore, c’est qu’un bateau est fait pour naviguer, voyager, nous emmener vers des contrées nouvelles. En route donc vers la Dominique !


La Dominique est totalement différente des autres iles. Ici, la nature est profuse, généreuse, magnifique, luxuriante. La Dominique a su jouer de cet atout majeur qui est sa nature, les trois quart de l’île sont des réserves naturelles. C’est un paradis encore accessible pour les amoureux du trekking, sports en eau vive et plongée. On dit de la Dominique que c’est l’île au 365 rivières, une pour chaque jour de l’année. La contre partie est qu’il pleut…il pleut tous les jours…beaucoup!

Une pluie chaude, intense mais qui dure pas.


On ressent une certaine paix, une harmonie avec la nature. Les gens sont d’ailleurs très ‘peace’ et accueillants, la « Ganja » doit y être pour quelque chose… c’est un dernier sanctuaire pour les Rastas et leur philosophie ‘peace and love’ en communion avec la nature.



Nous avons loué une jeep pour quelques jours pour visiter l’intérieur des terres. Vu l’état des routes, on a pas regretter notre 4X4! Au programme, rivières, cascades, chutes d’eau et forêts tropicales.  Pour atteindre ces petits paradis, il a fallu quand même les mériter, et crapahuter dans la boue. Clarisse a épaté la galerie avec son gros ventre à crapahuter sur des sentiers non balisés en plein milieu de la jungle. Les gardes forestiers n’en revenaient pas!







Une particularité de cette île volcanique, les sources d’eaux chaudes sulfureuses. Celles-ci sont mitoyennes de rivières d’eau fraiche, ce qui en fait des spas naturels dans un cadre idyllique.





Une autre bonne expérience a été de remonter l’Indian River en Kayak, ce qui a réconcilié Hicham (du moins temporairement) avec l’achat de ce jouet encombrant!
On s’est régalé de fruits et de légumes: mangues, ananas, bananes, fruits de la passion, fruits à pain, cerises pays, ….. Le tout quand même agrémenté de petits barbecues, dont le maintenant classique ‘poulet mariné aux milles épices’ d’Hicham.





Bref, que du bonheur! Mais il est temps de continuer notre route vers le Nord et son paradis défiscalisé de l’accastillage à Saint Martin.

vendredi 28 mai 2010

Du 7 mai au 9 mai: Concert de Jazz à Sainte Lucie




 Le festival de jazz de Sainte Lucie fut le bon pretexte pour débaucher Olivier, père de famille avec 4 enfants! Et puis Hicham avait envie d'un copain pour aller voir Steel Pulse en Concert! Il faut dire, que c'était plus un festival de reggae que de jazz...



 C’était aussi l’occasion de faire une belle navigation et de nous remettre en selle pour voyager à nouveau, cette fois-ci direction Nord des Antilles.