26 février 2011 : Il pleut dans les Grenadines

On essuie grains sur grains, depuis hier soir. On décide de rester à Union encore cette nuit, avant de poursuivre notre route.

 

Notre prochaine étape est Carriacou. En attendant, nous nous promenons dans les rues proprettes de Clifton.

 

Notre annexe malheureusement rend petit à petit l`âme. C`est donc Angelo, notre taxi boat, qui nous amène à terre, à fond la caisse.

 

25 février 2011 : Union en passant par Mayreau

Nous sommes partis hier de Port Elizabeth. Une tortue nous souhaite un bon voyage. Nous partons vers Mayreau, une petite ile idyllique des Grenadines. Nous y étions restés plusieurs jours avec Cécilia et Stéphanie, l`année dernière (déjà !, ca nous parait hier).

 En fait, d`ile de rêve, nous arrivons dans un mouillage très agité, sous la pluie. Une belle houle entrante, nous fait rouler, on se croirait en navigation avec une houle croisée. Le seul que ça ne dérange pas, c`est Marwan.

 Nous tenons toute une nuit sans profiter de la plage. Ce matin, nous repartons vers Union, notre dernière ile des Grenadines de Saint Vincent. L`arrivée au mouillage fut un peu chaotique sous 30 nœuds de vent, entourés par les cayes.

Mais le repos du guerrier est d`autant meilleur.

20 au 21 fevrier 2011 : en route pour Bequia

Pour cette longue navigation de 52 miles, nous décidons de naviguer de nuit. Hicham, en bon capitaine, est resté sur le pont toute la nuit, pendant que sa petite femme et sa progéniture dormaient, bercés par le roulis. Expérience réussie, Marwan a dormi la plupart des 12 heures de `nav` et n`a pas chouiné.


Et en arrivant a Port Sainte Elizabeth, c`est une surprise qui l`attend… Sa première purée de légumes (de la courgette), qu`il avalera d`ailleurs goulument pour notre grand bonheur.

19 février 2011 : Traversée vers 2 pitons

On est reparti toujours plus vers le Sud. La première traversée avec Marwan s`est bien passée, alors pas de pause, on continue.

 Ce fut idéal, du vent, du beau temps, un bébé agréable, et … un beau thon. C`est la première fois que l`on pêche un poisson à la traîne aux Antilles ; en dehors d`un barracuda au large de la Dominique qu`on avait dû relâcher à cause de la ciguatera (une maladie toxinique dont les poissons de coraux sont atteints, et qui peut être grave chez l`homme). Peut-être est-ce parce qu`Hicham a changé de rappala et de fil de pêche, ou peut-être est-ce seulement de la chance. En tout cas, on lui a fait honneur. Je crois qu’on a mangé un des meilleurs tartare de notre vie.

Quant a Hicham, il se met déjà à rêver de pouvoir vivre du produit de sa pêche et même de pouvoir faire du troc. Affaire à suivre…

Nous arrivons en milieu de matinée après 5 heures de navigation au superbe mouillage de 2 pitons. Eau transparente, coraux, et une végétation luxuriante tout autour. Seul désagrément, une odeur d`œuf pourri, qui nous assaille par intermittence. On n’est pas loin d`émanations de soufre, liées à l`activité volcanique de l`ile.

Nous décidons de nous reposer dans ce beau cadre le lendemain, avant d`entreprendre une longue navigation vers Bequia.

18 février 2011: Bye bye Martinique

Les conditions sont idéales pour notre `première` traversée: vent modéré de force 4, mer peu agitée, allure : travers. Il fait beau, on avance à 6,5 nœuds de moyenne.


Nous ne sommes pas partis dans la nuit mais au petit matin, pour pouvoir éviter les nombreux casiers qui jonchent notre route en sortant de Sainte Anne. Bébé s`est réveillé comme nous vers les 5 heures du matin. Il semble bien supporter la navigation. Les vagues de travers de 2,5 mètres qui nous remuent un peu les entrailles semblent le bercer puisqu`il dort…

Quel bonheur d’être à nouveau sur YAPA toutes voiles dehors ! Et surtout, quel bonheur de voir Marwan si a l’aise en navigation. Nous arrivons 4 heures plus tard à Rodney Bay, vaste baie bien protégée dans le nord de Sainte Lucie.

15 février 2011 : second départ, cette fois-ci avec un petit mousse.

Il nous en a fallu du temps pour couper le cordon ombilical. La parenthèse terrestre fut longue : 6 mois à terre, 1 mois à la marina. C`est aussi le temps qu`il nous a fallu pour préparer le bateau pour ce nouveau départ. Tout a été vérifié, amélioré. On n’a jamais été aussi prêt. C`est aussi la première fois que nous avons pu faire tout ce que l`on avait noté sur nos listes, et elles étaient longues,….
Nous sommes à Sainte Anne au mouillage, pas très loin du Marin. Yapa était très ralenti par la faune qu`il héberge sur la coque. Un vrai aquarium, avec des anémones, du corail, des coquillages, des petits crabes, … Il est temps de faire un bon carénage. En attendant, Hicham gratte la coque avec masque et tuba avant de partir sur Sainte Lucie, notre première étape vers le sud de la Grenade où on sort le bateau de l`eau pour le caréner.

C`était aussi la première sortie en mer pour notre petit mousse. Il était confortablement installé dans son siège auto dans le cockpit, et a dormi tout le long du trajet.

Il apprécie la vie au mouillage. Nous essayons de ne pas trop changer ses habitudes, avec ses terrains de jeux dans la cabine avant, le cockpit et le carré.

On lui donne toujours un petit bain en fin d`après midi, mais à l`eau de mer, économie d`eau oblige. On le rince à l`eau douce avec un pulvérisateur d`eau de jardin. Et ma foi, tout cela semble bien l`amuser.

C’est marrant de voir comment Marwan a investi tous les espaces du bateau; de la cabine avant, au carré, au cockpit, qui sont devenus ses aires de jeux, et à la cabine arrière qu’il a littéralement envahie de toutes ses affaires, il n’y a pas un endroit qui n’a pas été pensé pour lui. En fait, le bateau lui appartient maintenant. C’est le nouveau capitaine.

Et afin de lui rendre ce voyage vers Grenade le plus agréable possible, on a décidé de naviguer de nuit entre les différents mouillages du sud des Antilles, ainsi monsieur pourra dormir et se réveiller chaque matin dans une nouvelle baie.

On prend petit a petit a nouveau nos marques sur le bateau avec bébé et ce nouveau départ.