jeudi 12 juillet 2012

Du 08 février au 27 juin 2012 : Ce n’est pas la forme sur Yapa.


Vous devez vous demander ce que nous devenons étant donné que nous n’avons pas mis à jour le blog depuis un certain temps.

Nous avons dû revenir en France, rapatriement sanitaire pour toute la famille. Hicham, avait une lithiase urétérale enclavée (calcul dans le rein qui ne veut pas bouger, pour les non-initiés). Il a bien tenu un mois et demi avant qu’on ne décide qu’il fallait faire quelque chose. Je vous rassure tout de suite, Hicham va beaucoup mieux grâce au bon soin de notre chirurgien urologue, François.
Nous avons profité de ce séjour en France pour voir la famille et les amis, séjour qui s’est prolongé pendant 3 mois pour Hicham et se prolonge encore pour le reste de l’équipe.
















Hicham est rentré à Panama, le 27 juin. Yapa, à la bouée à Panamarina, à Porto Lindo se porte bien, malgré la forte humidité ambiante. Il faut dire, qu’on a quitté le bateau en catastrophe (le 24 mars). En effet, après une ultime vérification avant le départ (check-list oblige), Clarisse découvre avec horreur les cales remplies d’eau (au moins 20 litres), alors que celles-ci étaient sèches, 48 heures auparavant. Après avoir gouté, non sans appréhension, cette eau brunâtre, il s’est révélé qu’elle était salée. Après vérification de toutes les voies d’eau possible, elle teste les vannes d’entrée d’eau de mer. Celle de l’évier de la cuisine lui reste dans la main, découvrant une fuite d’eau à ce niveau. S’il a fallu 48 heures pour avoir 20 litres d’eau dans les cales, on imagine après 3 mois d’absence !!! Clarisse fait part à Hicham de son diagnostic. Il reste 1 heure avant que le taxi arrive pour nous amener à l’aéroport. Pendant que Clarisse écope les fonds de cales, Hicham plonge dans la mer, planter une pinoche au niveau du passe-coque. Après plusieurs tentatives infructueuses, il parvient à stopper la remontée d’eau. Il complète le traitement en mettant un petit coup de pâte epoxy au niveau de la fuite dans la vanne. Le taxi est là et nous attend depuis une heure, on retarde le départ pour vérifier qu’il n’y a plus d’eau qui rentre. Après une heure, on retrouve encore un peu d’eau dans les cales. Mais cette fois-ci, c’est de l’eau douce !!! Après vérifications de nos réserves d’eau douce, on s’aperçoit d’une flaque en dessous des vaches d’eau douce. Seule possibilité, les vaches fuient.

Oh Dieu ! Qu’essaies-tu de nous dire ! Il ne faut pas partir, l’avion va s’écraser ou je ne sais quoi d’autres. On a déjà 3 heures de retard. On doit partir. On laisse le bateau en l’état, les planchers relevés, pour que le personnel de la marina puisse surveiller une éventuelle entrée d'eau, et on part, non sans appréhension.

Le voyage s’est bien passé, l’avion ne s’est pas écrasé et les réparations de fortune de Hicham ont bien tenu. Après 3 mois tout seul, Yapa se porte bien. Hicham va devoir faire quelques réparations (installation d’une pompe à eau, réparation du pilote automatique, remise en place du génois qui a dû subir quelques réparations), avant de reprendre la mer. Les projets à court terme sont d’emmener le bateau à Carthagène en Colombie pour le sortir de l’eau et faire quelques travaux (de gros travaux !!!). Clarisse et Marwan, encore actuellement en France, le rejoindront plus tard.

Du 31 janvier au 07 février 2012: fin de séjour de Mamido un peu mouvementé.

Nous partons pour Green Island dans de très bonnes conditions, peu de houle et une jolie brise, mais au près serré. Mamido reste zen, cette traversée ne lui aura pas coupé l’appétit. Arrivés à Green Island, nous dégustons une bière bien fraiche et une pizza aux figatelli (merci Hind!).

Nous décidons d`acheter le moteur HB proposé par les américains, bien que celui-ci soit pour l`instant, … inutilisable. En effet, il fonctionne bien mais le circuit de refroidissement ne crache pas d`eau. Évidemment, comme rien n`est simple, après avoir éliminé les pannes basiques, ça ne fonctionne toujours pas. Nous voilà donc obligés de ramer malgré la présence de 2 moteurs HB à bord !!!




Après 2 jours passés à Green Island, on se décide à partir vers un mouillage plus isolé. On file à Salardup poussés par une petite brise, grand largue. La mer est parfaitement plate avec un vent constant. Mamido est prête à naviguer si c`est dans ces conditions. Le mouillage est quasi désert, et les poissons sont légion. Mamido nous nourrit du produit de sa pêche.




 Nous nous installons sur la plage pour faire de magnifiques barbecues, poissons au miel et à la moutarde, brochettes de lambis. Un régal !!



Nous adorons ce mouillage sauf quand les nonos attaquent. On n’a pas encore tout compris du comportement de ces prédateurs redoutables. Ils agissent en groupes, et dans des lieux qui paraissent aléatoires. Alors que Mamido et Hicham étaient tranquillement en train de bouquiner dans leur hamac respectif, une nuée de nonos les ont dévorés. Quand je dis dévorer, c`est des centaines de piqûres qui ont été constatées, et ça gratte, terriblement, pendant plusieurs jours. Clarisse et Marwan à quelques mètres de là, n`ont pas eu une seule piqûre. Les nonos ou chitras sont la seule nuisance des iles des San Blas, si ce n`est également le risque qu`une noix de coco nous tombe sur la tête. Ne rigolez pas, c`est un risque non négligeable qu`il faut avoir en tête si on adopte une position statique.




Petite séance de coiffure pour Hicham, notre Robinson des San Blas.

Marwan, quant à lui, a été victime d`un incident difficilement prévisible. De retour à Chichime, nous sommes allés au`bar` pour acheter des cigarettes. Il y a là des petits chiots d`un mois tout mignons. Une petite boule de poils blanche et une noire, aussi doux qu`un doudou.


 Marwan, à poil, comme d`habitude, se faisait un plaisir de caresser ces petits chiots, quand le petit noir, croyant certainement qu`il pouvait en tirer du lait, engloutit son zizi et ce qui va avec. Instant d`horreur qui m`ont paru une éternité, jusqu`à ce que Marwan se mette à hurler. Quand le chiot a lâché, j`ai constate que Marwan saignait. Il y avait 3 belles entailles, mais qui restaient superficielles. Je le serrais fort dans mes bras pendant que Marwan disait simplement `aie,aie’. Déchirant. On n`a pas pris de risques, on a accompagné Mamido à Panama, pour le faire examiner et lui faire la vaccination antirabique.

On a été très bien accueilli à l`hospital del niños. Les médecins ont pris du temps pour nous et nous ont bien orientés. Marwan a eu tous ses vaccins et nous sommes rentrés après un séjour de 4 jours à Panama City.






Leçons de l`histoire, fini la plage tout nu, et attention aux chiens, même aux petits chiots tout mignons.