mercredi 16 octobre 2013

Moorea, baie d'Oponuhu: du 6 au 22 septembre 2013.

Nous resterons finalement plus de deux semaines dans la baie d’Oponuhu. On est bien là, on n’a pas envie de bouger…





Il y a une plage splendide, ombragée avec une eau claire et peu profonde pour Marwan. Il y a aussi plein d’enfants et Marwan s’amuse comme un fou.






Nous sommes « loin » de la civilisation et de toutes ses tentations. Il n’y a ni supermarché, ni de bar-restaurant à proximité et nos dépenses s’en sont trouvées considérablement allégées. 

On retrouve un peu de sérénité après les « tumultes » de la vie à Papeete. On en profite pour décorer l’intérieur de Yapa et on installe les Molas qu’on avait fait faire sur mesure aux San Blas pour nos hublots du carré. Installés sur des rails avec un système de coulisseaux on peut les ouvrir ou les fermer à volonté. Tout notre intérieur s’en est trouvé embelli par cette transformation et une lumière chaude et diffuse vient égayer notre quotidien à présent.




Clarisse se porte comme un charme. Elle n’a pas pris autant de poids que pour Marwan et de dos on distingue à peine qu’elle est enceinte!

On en profite pour faire de longues promenades et c’est au détour d’une de nos excursions que nous rencontrons Maeva (qui veut dire « bien-venue » en Polynésien). C’est ainsi que nous trouvons un magnifique Fare à louer au bord de la plage libre pile poil aux bonnes dates afin d’acceuillir belle-maman et bébé. La vie fait bien les choses tout de même!

On décide aussi de faire du stop jusqu’au Belvédère d’où nous avons une vue imprenable sur la baie de Cook et d’Opunohu. C’est ainsi qu’on rencontrera Xavier et Délphine et leur petite fille Mahélia avec qui nous tisserons des liens d’amitié.







Il y a eu aussi une belle rencontre avec Allan, un anglais naviguant la plus part du temps en solitaire sur son petit voilier « Zebedee » depuis douze ans. Allan est un vrai de vrai, un authentique marin naviguant sur son voilier à gréement aurique sans moteur, sans électricité, calculant toujours sa position au sextant. Il refuse tout confort moderne (moteur, GPS, panneaux solaires et donc électricité!…) prétextant que les coûts d’entretiens sont trop onéreux et qu’au bout du compte ce confort devient plus une contrainte qu‘autre chose. Et il n’a pas tort le bon vieux marin!



Il arrive ainsi à vivre avec un budget réduit au maximum. Son seul luxe, nous explique-t-il, est son vin de sa propre fabrication dont il a affiné la recette avec les années. Il nous fait goûter et là nous sommes bluffer!
Son vin est absolument excellent!!!
Bien sûr, vu le prix exorbitant de l’alcool en Polynésie, Hicham s’empresse de noter sa recette. Et c’est ainsi que la première cuvée Yapa est née.
D’ici 3-4 semaines, on pourra déguster notre premier Rosé « fait-maison »!!!

La vie est belle et nous nous prélassons dans ce bonheur en attendant de devoir retourner sur Tahiti où Clarisse a prochainement ses rendez vous échographie. 

06 septembre 2013: Superbe navigation vers Moorea.

Nous voulons profiter de ce que Clarisse soit encore en forme et pas trop avancée dans sa grossesse pour aller faire un tour vers la superbe île de Moorea. Nous avons retrouvé sur Tahiti Alexandre qui nous avait aidé à traverser le canal de Panama. Lui et son amie Carole nous accompagnent pour cette courte traversée de 25 milles. 



Nous avons un peu de vent au départ, suffisamment pour sortir le génois, mais bien vite le vent faiblit. Hicham et Alex ont déployé le spi. C`est cool d`avoir un coéquipier expérimenté supplémentaire. La mer est plate et la navigation est confortable. Nous voyons au cours de la traversée entre les 2 îles nos premières baleines. Elles sont un peu loin, nous distinguons simplement leur jet. Nous décidons de poursuivre notre route car il est difficile sous spi de modifier notre cap.

Nous avons tenu sous spi un bon moment alors que le vent ne cessait de faiblir. Quand nous avons atteint la vitesse de 2.5 nœuds, on s`est quand même décidé à mettre en route notre bon vieux moteur et à remballer toutes les voiles. On approchait alors déjà de la cote Nord de Moorea. En approchant le lagon vers Temae, nous avons aperçu à nouveau des baleines. Nous avons pu nous en rapprocher suffisamment pour voir leur dos, leur tête et leurs nageoires. Elles étaient assez statiques et nous ne semblions pas les déranger. C`est un spectacle unique que de voir des baleines. Jusqu`à la fin du mois d`octobre, elles sont nombreuses dans les iles de la Société, profitant des eaux chaudes pour mettre bas leurs baleineaux avant de repartir vers des eaux plus froides. 

Alors que nous reprenions notre route, Alex aperçoit au large le jet d`autres baleines. Nous nous en approchons et nous assistons à un spectacle unique. Les baleines font une série de sauts aussi impressionnants les uns que les autres. Nous sommes émerveillés. Notre petit Marwan nous dit `Je n`ai jamais vu ça de ma vie.` 








Nous en croisons d`autres, mais il commence à se faire tard et il est temps de rejoindre notre mouillage dans la baie d`Opunohu. C`est une baie profonde entourée de montagnes qui nous rappelle les mouillages des Marquises. Nous mouillons vers la pointe Vaipahu où il y a une très jolie plage. A la différence des Marquises, la baie est protégée par un récif et nous pouvons nous ancrer dans des eaux transparentes, peu profondes et un fond de très bonne tenue.







mercredi 18 septembre 2013

Du 19 août au 6 septembre 2013: Papeete.

Nous prenons nos marques petit à petit dans cette grande ville qu’est Papeete. La ville en soi n’est pas aussi importante que ça, par contre, les alentours de Papeete sont très urbanisés, ce qui fait que la ville paraît très étalée.

Dans la perspective de rester un petit moment par ici, on a acheté une petite voiture d’occasion qui semble bien fonctionner. Ç a nous donne une sacrée liberté même si de faire du stop est aussi très sympa. On lui a fait subir quelques tests d’endurance qu’elle a passé avec succès. Notamment, nous avons grimper une route sinueuse et cabossée jusqu’au Belvédère d’où commencent les randonnées vers le mont Aorai. 









Avons-nous parler précédemment de la gentillesse polynésienne? On la vit au jour le jour, et cette gentillesse est très contagieuse. On a toujours été très bien accueilli partout où on s’est présenté. Les gens qui nous prennent en stop font parfois de sacrés détours pour nous rendre service. Les polynésiens ont toujours le sourire, ce qui rend la vie très agréable et on ne les entend jamais se plaindre. On pourrait dire que c’est lié à la douceur du climat, à l’environnement. C’est vrai en partie selon moi, car pour avoir visiter de très belles îles sous des climats cléments, on n’a jamais rencontré des gens aussi gentils. Des amis qui ont beaucoup voyagé de par le monde nous le disent tous, la gentillesse polynésienne est exceptionnelle. Il semblerait d’ailleurs que ça soit culturellement ancré depuis longtemps quand on lit les récits enthousiastes des premiers découvreurs. Tahiti est ‘La nouvelle Cythère’ selon Bougainville.

Par contre, toutes les tentations sont là. Il y a des supermarchés et des magasins à profusion, qui vendent de très bons produits mais à des prix élevés, des bars sympas, …. Il est difficile de résister aux sirènes de la consommation et notre porte-monnaie en prend un sacré coup!!!

Dans les prochains jours, on va visiter la très belle île de Moorea. On en profite, tant que je suis encore en pleine forme et pas trop grosse.




01 septembre 2013. Joyeux anniversaire, Marwan.

19 août 2013, 15H00 HL; Nous sommes bien arrivés à Tahiti.

Nous sommes enfin arrivés à Tahiti. Nous sommes ancrés devant la marina d’Arue, le Yacht Club de Tahiti, à l‘Est de Papeete.


Nous n’avons malheureusement pas eu beaucoup de vent et nous avons dû faire du moteur une grande partie de la journée d’hier et de la nuit. Nous avons bien essayé de sortir le spi mais quand on a atteint la vitesse de 1.5 nœuds, on a décidé de le ranger.



Nous sommes entrés dans Tahiti par la baie de Matavai, là où les premiers navigateurs (Samuel Wallis, James Cook) ont jeté l‘ancre. Au Nord de la baie de Matavai, nous découvrons tout d’abord la pointe Vénus. Elle a été ainsi nommée car c’est ici qu’a été installé l’observatoire de l’astronome Charles Green, membre de l’équipage de Cook au cours de son premier voyage, pour observer le passage de Vénus sur le disque du soleil en 1769.


Nous apercevons derrière les récifs puis les plages de sable noir, des montagnes et de profondes vallées.


Ça nous change des Tuamotu!! Une fois dans la baie de Matavai, nous entrons dans le lagon d’Arue par la passe d’Arue. L’entrée est aisée, bien balisée, par contre nos cartes électroniques sont totalement fausses!!

Nous sommes bien contents d’arriver dans ce qui sera notre port d’attache (certainement avec Moorea) pendant les prochains mois. Nous ouvrons ainsi un nouveau chapitre dans nos aventures avec la naissance prochaine de petit bébé.  

18 août 2013, 18H00 HL; En route vers Tahiti. 16:53.16S 148:18.83W.

Vent: NNW force 1; Cap: 230°; Vit.: 4.5; Allure: Moteur.
Le vent est très changeant. On alterne toutes les allures: près, travers, vent arrière avec spi. On aura essayé de profiter du moindre souffle de vent. Cependant, depuis le milieu d’après-midi, on ne peut faire rien d’autre que de mettre le moteur.

La lune est presque pleine et on a assisté à un magnifique coucher de soleil. 







En dehors de ça, rien à signaler. On se met en mode navigation avec les quarts de nuit, beaucoup de lecture pour nous et de dessins animés pour Marwan. Il a découvert ’La petite taupe’, des dessins animés tchèques des années 70. On adore, c’est mignon, avec une critique subtile du régime soviétique.



D’après mes calculs, on devrait arriver demain matin à Tahiti.

Reste 78 milles à parcourir.



18 août 2013, 01H00 HL; En route vers Tahiti. 16:20.16S 147:11.83W

Vent: NNW force 4-5; Cap: 230°; Vit.: 5.5- 6.5 nds; Allure: Près.

Le vent vient à peine de se lever. Hicham a hissé les voiles juste avant que je ne prenne mon quart. Jusqu’à présent, on a dû faire du moteur avec un intermède de quelques heures dans l’après-midi où nous avons pu faire de la voile. Le vent change constamment de direction et reste très faible vraisemblablement du fait des grains que nous essuyons depuis cet après-midi. Ce n’est pas la navigation la plus agréable qu’on ait faite mais ça reste confortable. 

L’avantage du ‘pas de vent’, c’est que la mer est plate et le bateau ne bouge pas. Marwan a pu faire trempette dans sa petite piscine une bonne partie de la journée.

On est parti ce matin à 9h30 de l’anse Amyot après une ‘petite plongée’. C’est ainsi que Marwan appelle notre ballade matinale dans l’eau au milieu des coraux. Il y a pris goût et nous la réclamait à cors et à cris. Hors de question pour lui de partir si on ne se baigne pas. Ensuite, café sur Sairam où on a laissé Marwan, le temps de préparer le bateau. Ils vont rester encore quelques temps dans les Tuamotu, n’ayant pas d’obligations comme nous pour aller maintenant sur Tahiti. On les reverra de toute façon, car ils vont passer la saison cyclonique en Polynésie française.

On a pris notre temps avant le départ. Il y a 220 milles à parcourir et la météo nous annonce des vents faibles à très faibles et changeant. On a du mal à évaluer la vitesse et donc le temps que l’on mettra pour parcourir cette distance. On se base de toute façon sur 2 nuits en mer.

Reste 150 milles à parcourir.




dimanche 15 septembre 2013

17 août 2013. Sur le départ.


Voilà maintenant plus de 10 jours qu’on est ici, dans l’anse Amyot. Le vent a baissé il y a à peine 2 jours, ce qui rend notre séjour beaucoup plus agréable. 

On a pris ainsi l’habitude le matin de faire une petite plongée tous les 3. 


On va avec l’annexe dans les coraux et tout le monde se met à l’eau avec son masque et son tuba. L’eau est incroyablement claire. Marwan est très à l’aise et il n’a pas peur. Il nous montre les jolis poissons colorés du doigt. Il arrive qu’on croise des requins de récif à pointe noire mais ils ne semblent pas s’intéresser à nous. Petit à petit, on s’habitue à nager en leur présence et à vaincre notre peur de ses animaux. Bien sûr, il faut faire attention, mais il faut aussi qu’on s’habitue à les côtoyer, car ils sont nombreux dans les eaux polynésiennes. Le soir, quand Gaston fait ses filets de poissons perroquets, une dizaine de requins rodent et viennent manger les restes. Ils s’approchent très près de la plage.


Les chiens sautent à l’eau et les chassent. Ça démystifie un peu le monstre mangeur d’hommes.

Nous explorons également les environs et notamment les autres motus qui sont déserts.






Nos amis de Sairam nous ont rejoints, il y a quelques jours, au terme d’une navigation sportive au milieu des Tuamotu, avec 25-30 nœuds de vent et une grosse houle de 5 mètres. Ils étaient heureux de retrouver le calme de notre petite baie bien protégée. 



On a fait quelques bons repas notamment hier dans le petit restaurant de Valentine et Gaston. Au menu, poissons perroquets et langoustes accommodés selon des recettes différentes: crus à la tahitienne, au barbecue, en beignets, fougasses aux langoustes, gratins… Un délice!!!

Il va malheureusement falloir qu’on quitte les Tuamotu pour rejoindre Tahiti-Moorea. Le départ est prévu pour demain matin sous une très légère brise.