vendredi 19 août 2011

Du 8 au 17 juillet 2011: Chichime ; 09:35.23N 78:52.92W


Le temps pour Hind de s`acclimater, nous partons à Chichime, de petites iles à 4 miles au Sud-Est de Porvenir. Nous levons l`ancre après avoir dégusté un énorme crabe, Hind tient la barre.

Nous mouillons dans un paysage de rêve, entourés d`iles entièrement plantées de cocotiers. 



 Nous retrouvons « Rapa Nui », un couple de français avec 2 jeunes enfants, rencontrés à Porvenir, au bar de la plage. Marwan, encouragé par les petits enfants Kuna qui courent dans tous les sens sur la plage, fait ses premiers pas (au moins 10 avant de retomber sur les fesses)! Il marchera aux San Blas.



 14 juillet 2011, jour de célébration nationale. On est bien loin des feux d`artifices, et des défilés. Voilà déjà 6 jours qu`on est à Chichime. On a essuyé 2 coups de vent, avec une forte pluie. Nos voisins ont pu récupérer jusqu`à 200 litres d`eau. Notre prochaine priorité est de mettre au point un système de récupération d`eau douce. C`est vraiment dommage de voir toute cette eau douce se perdre dans la mer. On en profite quand même pour prendre une bonne douche naturelle sur le pont. Le vent était fort et pouvait souffler par rafales jusqu`à 30 nœuds. Deux bateaux dans le mouillage ont chassé (leur ancre a décrochée), et un de ceux là s`est retrouvé en bien vilaine posture sur la caye. Heureusement, il a pu être dégagé sans casse, avec l`aide de plusieurs voisins en dinghy.


Nos journées passent sans qu`on s`en aperçoive. Nous avons trouvé une petite routine. Hind nous prépare le pain quotidien, Hicham s`occupe de la cuisine (langoustes, crabes, poissons, lambis, légumes frais, que des bonnes choses !), et Clarisse, …. de Marwan. Car Marwan ne s`occupe pas tout seul, enfin pour l`instant. Il continue à faire des progrès, et abandonne petit à petit le 4 pattes pour la marche. 


Nous allons régulièrement à la plage. Nous sommes maintenant très organisés, avec une check-list plage : ombrelle, hamac, parasol, produit solaire, PMT, …..



Les plages aux San Blas sont merveilleuses : sable blanc, eaux transparentes et calmes, ombre sous les cocotiers. Seul hic, les poubelles, ou plutôt le plastique qui encombre les plages. Régulièrement, les plaisanciers et les kunas les ramassent régulièrement et les brulent, mais la mer ne cessent de ramener de nouveaux déchets. 

Aujourd`hui, on a enfin fait le tour de l`ile (au moins une demi-heure de marche, à petits pas). On croise quelques cases kunas où notre arrivée avec Marwan fait sensation.











Les kunas vivent modestement gardant leur tradition. Les cases sont très simples mais solides, car elles doivent résister aux nombreux coups de vent. Il n`y a pas de mobilier, juste quelques hamacs. Pas d`électricité, ni d`eau courante. Ils vivent essentiellement du commerce de la coco et du commerce avec les voiliers. Les `ulus` (barques traditionnelles) nous abordent fréquemment pour nous proposer produits de la mer, légumes et `molas`. Les `molas` sont des tissus brodés traditionnels représentant des symboles se rapportant aux mythes fondateurs de leur culture,  composé de motifs géométriques. Il existe de `vrais` molas traditionnels qui peuvent demander plus de 50 heures de travail, et des molas touristiques qui sont beaucoup plus simplistes, représentant généralement un poisson, un perroquet, …


06 et 07 juillet 2011: Isla Porvenir 09:33.41N 78:56.92W


Nous sommes entourés d`ilots. Isla Porvenir est une ile administrative où on peut faire notre entrée. Pas très loin, il y a Wichubhuala, une ile entièrement construite (de petites cases), où on peut faire un marché.


Wichubhuala, une petite ile entièrement construite où on peut faire un peu d`avitaillement.

Vue du bateau à la tombée de la nuit

 Vue du bateau au petit matin

Dès notre arrivée, on a été assailli par des « ulu », des petites pirogues traditionnelles, pour nous vendre des « molas » (broderie traditionnelle des indiens Kuna, très colorée), des langoustes, du poisson. Mais bon, on n’a pas trop la tête à ça après 6 jours de mer. On préférerait se poser tranquille, et atterrir en douceur. Sans compter qu`il y a un peu de rangement à faire…

Hind est bien arrivée sur le coucou de 6h45. Nous l`avons vu passé au-dessus de nos têtes alors qu`on était tranquillement en train de prendre le petit déjeuner. En partons vers l`Ouest, nous savions que nous avions changé d`heure, mais de combien d`heures ? Vite, vite, tout le monde saute dans l`annexe et nous retrouvons Hind, un peu fatiguée, mais ravie de sa petite virée en coucou au-dessus des cocotiers. La pauvre était chargée comme un bourricot de petites choses que nous lui avions commandée, des médicaments pour Clarisse (merci Elizabeth), du confit de canard pour Hicham, des casquettes pour Marwan, ….. C`était Noel bien avant l`heure dans les San Blas.

 La piste d`atterrissage sur l`ile de Porvenir.

Hind se détend dans une eau à 31 degrés.

Le temps d`atterrir pour tout le monde, de ranger et de reconfigurer le bateau pour accueillir Hind, nous décidons de rester à Porvenir une nuit de plus. Marwan est heureux de pouvoir s`exercer à marcher de nouveau. Il fait de la chaise (il pousse une chaise en marchant) dans le petit bar de l`ile, joue avec le sable sur la plage, fait des sourires aux jolies indiennes kunas qui nous abordent en « ulu ». Nous fêtons  nos retrouvailles avec de belles langoustes (5$ pour 4 langoustes!), que malheureusement la pauvre Hind n`a pu apprécier, cause mal de mer.


 Isla Porvenir

 Yapa devant Wichubhuala