vendredi 15 avril 2011

Du 07 avril 2011 au 10 avril 2011 : Petit séjour à Hog Island

Ca y est, on est partis ! Enfin !

Trop cool!!!

Le moteur tourne bien, il n`y a pas d`eau dans les cales. Parfait ! Hicham est content de lui. Clarisse avec Marwan greffé à son bras et Hicham consultent les cartes et Maxsea (logiciel de navigation) pour s`assurer qu`on passe suffisamment loin des Purpoises Islands. Ils étudient encore une fois, la route à prendre entre les cayes pour atteindre Hog Island. Quand soudain …. Mamido s`écrie `Elle est où l`annexe ?`. P…. !, l`annexe a 2500 $, qu`on a attendue avec impatience pendant un mois a effectivement disparu. On traine le câble qui s`est désadapté de l`anneau d`amarrage de l`annexe. Un vent de panique souffle. En scrutant l`horizon, on repère l`annexe à 200 mètres de là, dérivant gentiment vers le large. Heureusement, nous ne sommes pas au milieu des cayes ! Nous entreprenons des manœuvres de récupération d`annexe en perdition. Clarisse et Marwan à la barre en approche, Hicham saute dans la grand bleue une amarre à la main quand l`annexe est à portée.




 Ca y est, il l`a ! Ouf, sauvés !



On éprouve un grand soulagement, en même temps que de la colère contre nous-mêmes. C`est simple, en bateau, si on ne fait pas les choses comme il faut les faire, par paresse, on le paie toujours. Dans ce cas, il aurait fallu remonter l`annexe sur le pont, ou au moins doubler le câble d`amarrage par une autre amarre. Que d`aventures pour cette première journée en mer de Mamido !


L`entrée du mouillage est un peu sport. Il faut naviguer entre les cayes. Heureusement le soleil est bien haut, et elles sont bien visibles. Deuxième leçon du jour : Pour naviguer entre les cayes, il faut avant tout avoir une bonne visibilité et faire confiance au visuel. En effet, une bouée de signalisation a dérivée. Si on avait suivi la signalisation, on se serait plantés. L`avantage de toutes ces cayes est qu`on est bien abrites. Hog Island est d`ailleurs un très bon trou a cyclones (abri pour les bateaux en cas de cyclones). Il y a une toute petite plage bordée de mangrove dont on prend rapidement possession.





07 avril 2011 : Les travaux sont enfin finis, Yapa retourne a l`eau

C`est sous la pluie qu`on remet Yapa à l`eau. Mamido s`occupe de Marwan à notre base stratégique : le bar-restaurant DeBigFish, pendant que Clarisse aide Hicham aux derniers préparatifs.

 C`est chaud ! Hicham remonte l`arbre d`hélice, pendant que Clarisse range et nettoie. La pluie nous handicape. On n’est pas dans les temps, mais heureusement le boatyard a plus de retard que nous. C`est finalement dans l`apres-midi qu`on remet Yapa à l`eau.


Mamido va enfin pouvoir passer sa première nuit à bord.

Du 29 mars au 07 avril 2011: Le chantier, prolongations …


Yapa étant beaucoup plus lourd qu’avant, il a fallu remonter la ligne de flottaison. Pour bien faire ce travail il  vaut mieux remettre la coque à nu puis repasser toutes les couches de protection jusqu'à la nouvelle ligne de flottaison.

Au grand désespoir d’Hicham, le ponçage de la coque a été beaucoup plus long que prévu. C`est un travail très physique et ingrat. Dans ce chantier qui héberge de magnifiques unités, le travail de carénage est en général fait par des professionnels pendant que les propriétaires visitent l`ile. Hicham, dans ce contexte, est un extra-terrestre ; on l`appelle le `ponceur fou`. Il en viendra à bout en 7 jours de ponçage pour enlever 8 couches d’antifouling , 2 couches d’interprotect et 2 couches d’époxy .

Heureusement Yapa présente une coque parfaitement saine.

Suivent les travaux de protection de la coque : trois couches d`époxy, 4 couches d’Interprotect qui est aussi a base d’époxy et qui assure une protection supplémentaire contre toute pénétration d’humidité. Et pour finir, 3 couches d`antifooling, une peinture `antisalissure`, destinées à empêcher les organismes marins de se fixer sur la coque.

En dehors du travail de la coque, des `petits travaux` se sont ajoutés. Vous savez ce que c`est : on découvre un problème. Pour le résoudre, on découvre un nouveau problème à résoudre et ainsi de suite. C`est ce qui s`est passé avec notre arbre d`hélice. (Désolé, pas envie de traduire). Pour retirer un morceau de la bague hydrolube coincé dans le tube d’étambot (reliquat d`une malheureuse manœuvre de port où on s’est pris la pendille dans l’hélice) il a fallu libérer l’arbre du moteur. En fin de compte, on a changé la bague hydrolube, le presse-etoupe et refait faire la machoire reliant l’arbre au moteur.


C`est le bateau : 90% d`emm… pour 10% de plaisir incommensurable.


Notre contrat de location de la maison de Prickly Bay se termine, il va falloir déménager. Où ? Au chantier ? Avec bébé et belle-maman, hors de question. On trouve un appartement a la campagne, à Woburn Bay, à 10 minutes en voiture du `boatyard`.



Woburn Bay vue du `Ditter restaurant`





C`est sommaire, mais agréable. Marwan fait la connaissance des animaux. Deux petits chatons nous ont adoptés et viennent se faire nourrir et jouer avec bébé.



Il y a également Mexico, le jeune chien des voisins, que Marwan observe avec beaucoup d`intérêts. Seul problème (comme toujours), les moustiques.

Nous (Clarisse, mamido et Marwan) poursuivons notre visite de l`ile. Nous faisons un grand tour en longeant la cote ouest, jusqu`au village de Sauteurs dans le Nord, puis retour par la cote est.




Nous visitons la cascade `Concord falls`. Pour y arriver, il faut prendre une petite route de montagne à travers la `rainforest`.



Petites maisons en bois colorées, traditionnelles de Grenade

Clarisse, aux commandes de son 4x4 suzuki n`est pas très a l`aise sur cette petite route sinueuse, d`autant qu`il ne faut pas oublier de conduire à gauche. La végétation est impressionnante, luxuriante. Nous atteignons sans encombre la cascade. Le lieu est malheureusement très touristique avec de nombreuses échoppes. Nous devons acquitter un droit de péage pour accéder à la cascade. Mais bon, on accepte ces petits désagréments volontiers face à la majesté du site.




Nous visitons à Gouyave une usine traitant les noix de muscade. Jusqu`en 2004, Grenade en était le second producteur mondial, après l`Indonésie. Mais cette année-la, le cyclone Ivan dit `le terrible` a ravagé 60% des plantations. Si bien que la noix de Grenade ne retrouvera sa place de leader qu`en 2012, le temps que les muscadiers replantés parviennent a maturité. Tout sert dans la noix de muscade, le fruit qui sert à faire des gelées et des sirops, le macis qui sont les filaments rouges qui entourent la noix et la noix elle-même. Le macis et la noix de muscade sont commercialisés comme épices mais entrent aussi dans la composition de produits pharmaceutiques et cosmétiques.




Pont peint à Gouyave


Nous nous arrêtons dans le Nord de l`ile à Bathway beach pour déjeuner d`un `fish and chips` local. C`est une longue plage quasi déserte battue par des vagues impressionnantes. Nous nous baignons dans une petite piscine naturelle protégée par une barrière de récifs. Marwan aime la plage et est de plus en plus a l`aise dans l`eau, seul hic, il y a toujours un moment ou il mettra ses paluches plein de sable à la bouche.






Nous faisons une autre ballade dans le Sud de Grenade en voiture, à défaut de pouvoir parcourir ces cotes en bateau. La cote Sud est découpée par de nombreux `fjords`, qui sont de très bons abris naturels pour les bateaux. Il y a d`ailleurs plusieurs petites marinas sauvages et totalement isolées dans ces baies. La nature est très différente de celle l`intérieur des terres domine par la `rainforest`, plus sèche, battue par le vent. Ces paysages nous rappellent les cotes bretonnes, très découpées, façonnées par le vent et le ressac.






Nous aimons également allés à la plage à Grande Anse où nous commençons à avoir nos petites habitudes. C`est une très longue plage de sable blanc avec une mer calme et claire comme sur les cartes postales.