dimanche 20 décembre 2009

02 décembre 2009: Découverte de Madère par les levadas




Vous ne savez pas ce que sont les levadas, et bien nous non plus, nous le savions pas. Pour notre première grande randonnée, nous avions choisi dans notre guide de Madère, Faja da Nogueira, dans le Nord Est de l'ile. Après une montée harrassante (dénivellé de 400 mètres en pente abrupte), on arrive devant un réservoir d'eau qui se déverse dans les canalisations de la centrale hydroélectrique, qui était notre point de départ de marche. On cherche un chemin autour, mais le sentier se termine par une falaise verdoyante, masquée en partie par la brume. Une ambiance de jungle, mais sans les cris des animaux! (Madère étant apparue au milieu de l'océan, l'archipel n'a jamais eu de contact direct avec le continent, les seuls animaux ayant pu arriver sur l'ile sont des insectes et des oiseaux). Visiblement, ce bassin d'eau n'est pas une levada.





On retourne sur nos pas, et reprenons un autre sentier, pour arriver enfin à cette fameuse levada. On comprend que ce sont des canaux d'irrigation, accrochés à flan de montagne, ou creusés dans la roche. On suit l'étroit sentier de pierre qui longe les levadas, surplombant la vallée, parfois de façon vertigineuse. On passe des tunnels, on croise des cascades. On est entouré de la forêt primitive, telle qu'elle était 500 ans avant la colonisation par les portuguais. Impressionant, et parfois effrayant, quand on s'aventure à regarder à nos pieds, le goufre vert, qui tombe à plus de 500 mètres. C'est la balade, qui pour l'instant, reste la plus marquante dans nos esprits. Parce qu'on ne s'attendait pas à ça, à cette nature encore sauvage, où des hommes ont pu construire ces réseaux de canaux d'irrigation, trésor d'ingéniosité. Le but de ces levadas, comme nous l'explique notre livre, est de collecter l'eau des montagnes au nord de Madère et de l'amener vers les régions plus arides du Sud. Il y a comme ça des milliers de kilomètres de levadas qui sillonent les montagnes de Madère, et qui permettent aux randonneurs de visiter des endroits sauvages, innaccessibles autrement.

 


2 commentaires:

  1. Anonyme20.12.09

    bravo encore pour ces superbes vues de maderes et ces llevadas que de souvenirs pour nous qui sommes passes par la en 1985 avec nos trois filles qu'on devait surveiller dans ces passages etroits ... rien n'a change depuis a ce que nous voyons quelle belle nature ,qu'elle soit preservée ce n"est pas le cas partout ... bisous thierry et bernadette ,attention il vous faut un visa pour le cap vert,???

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  2. Anonyme31.12.09

    Merci pour cette poétique leçon sur les llevadas! Vous semblez vous régaler, et ce n'est pas étonnant en étant entourés de tant de beauté!!! Mille besos,
    Hinda

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